Zéro !
5 mai 2011... il avait tout juste 110 ans... il était l'ultime témoin des quelques 70 millions de soldats qui ont participé au conflit qui a ravagé le monde, et surtout l'Europe, entre 1914 et 1918. Britannique né le 3 mars 1901, Claude Choules avait triché sur son âge : a tout juste 14 ans s'engage dans la Royal Navy ! 20 ans plus tard, après avoir émigré en Australie, il combat de nouveau entre 1939 et 1945 en tant qu'officier, dans la marine australienne cette fois-ci.
Peu avant lui, le 27 février 2011, l'Américain Frank Bucles, dernier vétéran américain de 1914-1918 s'est également éteint. Né le 1er février 1901, il avait donc tout juste 110 ans. Lui aussi avait triché sur son âge pour s'engager. Il servira dans les corps d'ambulance, souvent près du front, mais sans être réellement un combattant. Durant le second conflit mondial, travaillant alors aux Philippines, il serait fait prisonnier par les Japonais entre 1942 et 1945.
Avec le décès de ces deux derniers témoins du conflit, j'estime que la Première Guerre Mondiale entre définitivement dans l'Histoire.
76 - Seine Maritime
07 - Ardèche
26 - Drôme
93 - Seine-Saint-Denis
93600 - Aulnay sous Bois (ancien cimetière de la ville)
93320 - Les Pavillons sous Bois
93320 - Les Pavillons sous Bois - crypte
93320 - Les Pavillons sous Bois - crypte detail
93350 - Le Bourget - Musee de l'Air
93340 - Le Raincy
93340 - Le Raincy - dans le cimetière
93330 - Neuilly sur Marne - dans le cimetière
93410 - Tremblay en France - dans le cimetière
93250 - Villemomble - dans le cimetière
Les Monuments qui m'étonnent
Nombreux sont ceux d'entre-vous qui me posent la question : "quel est votre monument préféré ?". Je ne sais pas répondre à une telle question : je les aime tous, chacun pour différentes raisons. Un monument s'apprécie à la lumière de tous ceux qui ont été érigés.
Cependant, certains monuments ont particulièrement attiré mon attention car ils m'étonnent, ils me surprennent par leur singularité par rapport aux autres monuments.
Un monument en forme de pointe, telle une douille de fusil ! Même la capuche de la femme est en pointe...
Le monument est une plaque posée à même l'extérieur du bâtiment, une fenêtre a probablement été condamnée pour cela.
C'est un homme âgé, probablement un père, qui est représenté, alors que ce sont plus souvent des pleureuses...
Les tours d'un chateau cernent la liste des morts...
Un gisant... qui serait presque dans un sarcophage
Toute une famille pleure le soldat, même les enfants, telle une scène dans un cimetière avant l'enfouissement du corps.
Un escalier monumental dans une mairie... le monument est un ajout à l'architecture, que de travaux cela a dû être.
Un poilu, comme dans beaucoup de monument, mais celui-là porte un drapeau qui lui aussi est peint, ce qui me semble être assez rare.
Le célèbre "plus jamais la guerre"... pourquoi si peu de monuments portent une telle inscription fondamentale ?
Au dessus de la porte d'entrée de l'église, les noms des soldats morts, comme si à chaque fois que l'on pénètre dans le lieu, il fallait lire leurs noms pour ne jamais les oublier.
Un gisant, tel un chevalier/seigneur du moyen âge, tel un soldat très connu, comme si tous les noms associés devaient être érigés au même rang que le seigneur.
Un soldat avec des traces de balles s'effondre sur le monument !
Une main sort de terre avec la flame du souvenir, une sorte de statue de la liberté amputée.
Au dessus d'une porte d'église un gisant, tel un saint avec les noms de ses camarades...
Un poilu avec un pantalon garance, cela me semble peu courant.
Un Vercingétorix pour représenter tous les morts de ce village.
Un "poilu" représenté nu et sans poil, il est imberbe !
Le maire annonçait les morts... là il s'agit d'une belle femme qui inscrit les noms des morts... est-ce une "mairesse" avant l'heure ou bien la "semeuse" est-elle une femme magnifique ?
Une colonne porte le nom des soldats... n'est-ce pas plus facile de graver des lettres sur une surface plate?
Une femme "soldat", elle porte un casque, pose sur la tête la couronne de lauriers du vainqueur... qu'a-t-elle gagné ?
Une arche avec un coq, un monument qui semble démesuré pour un petit village.
Un marin et un poilu tiennent un bouclier à la gloire de Dieu et de la Patrie sur un monument civil !
L'ange descend du ciel pour accueillir le soldat qui vient de prendre une balle en plein coeur...
S'agit-il d'un père qui revient de la tranchée voir sa fille ?
La Vierge Marie tient dans ses bras le Christ, telle la mère ou l'épouse des soldats dont les noms figurent autour ?
Ce soldat s'apprete à revêtir son masque à gaz, preuve des terribles ravages de la guerre chimique.
Un enfant ose monter à califourchon sur la stèle pour y graver les noms des morts...
Y figure la mention "que maudite soit la guerre" qui semble avoir été écrite par ce garçon dont le père n'est probablement pas revenu de la boue du front.
Probablement un vieux calvaire transformé en monument, où comment le religieux récupère le civil ou l'inverse, à peine 15 ou 20 ans après la séparation de l'Eglise et de l'Etat en France.
Dans une église : les photos de chacun des "morts pour la France" figurent sur le monument !
Eugène Louvel : un poilu de la grande guerre 1914-1918
Vous trouverez ci-joint le témoignage de Gérard Flocher dont le grand père maternel participa à la Grande Guerre
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Eugène Louvel : un poilu de la grande guerre 1914-1918, mon grand père.
Eugène, Emile, Louis Louvel est né le 12 mai 1896 à Tourville-sur-Arques, un très beau village à quatre kilomètres de Dieppe en Seine Maritime.
Le 11 avril 1915, Eugène Louvel est mobilisé au 1er Régiment de Zouave. Le 3 juin 1916, il passe au 3ème Régiment de Zouave en renfort. Il combat alors à Verdun (Meuse) dans les tranchées et la boue. Il est blessé le 15 novembre 1916 à Douaumont sur les hauteurs de Verdun d’un éclat d’obus au bras et à la main gauche. Il retourne au front après guérison.
Au front, il se distingue avec courage le 28 août 1918 lors de l’attaque du Mont Saint-Siméon (Oise) et lors l’attaque de la tranchée de la Madone (Oise) le 30 aout 1918. Cela lui valu une citation : Zouave Louvel Eugène Emile Louis. Il est cité à l’ordre du Régiment le 20 septembre 1918 comme Zouave dévoué et courageux. Chargé à différentes reprises pendant les journées du 28 et 30 aout 1918 de missions de liaisons très périlleuses, il les a exécutées avec un courage au-dessus de tout éloge à travers les tirs de barrage ennemis et les tirs de mitrailleuses.
Il reçoit la Croix de Guerre 1914-1918 avec étoile de bronze (pour sa citation), et plusieurs autres médailles dont celle de Verdun. Il aura effectué 2 ans, 2 mois et 3 jours en unité combattante sur le front. Il démobilisé le 17 septembre 1919.
Son frère, Cyprien Louvel qui était au 132e Régiment d'Infanterie est mort aux Eparges (Meuse) le 19 janvier 1915. Il a reçu la médaille de Verdun. Son nom est gravé dans l'ossuaire de Douaumont.
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Un grand merci à Gérard Flocher d'avoir pensé à mon blog pour rendre mémoire à son grand père et son grand oncle, me permettant ainsi une nouvelle rubrique, Témoignages. Merci à tous ceux qui voudront contribuer.