Toutes ces vies qu'on abandonne
Toutes ces vies qu'on abandonne
Virginie Ollagnier
Editions Liana Levi, 2007
Le cadre du roman : Décembre 1918, Annecy, un hopital et un couvent tout proche. Le professeur Tournier et Claire, une jeune novice qui n'a pas encore prononcé ses voeux, accueillent des soldats qui arrivent du front. Parmi ces hommes transformés par la Grande Guerre, un homme est inconnu et semble ne pas se réveiller. D'où l'objet du livre : comment ramener à la vie de corps meurtri et muet alors que la psychiatrie en est encore à ses balbutiements... L'auteur du livre, née en 1970, décrit très peu les décors, écrit d'une plume rapide, donne une très grande part aux dialogues et aux émotions. On est pris à la gorge. De nombreux prix littéraires ont salué ce roman.
1918-2008 : 90 ans, Rethondes
11 novembre 1918 - 11 novembre 2008 - 90ème anniversaire de l'Armistice.
Près de Rethondes et de Compiègne, dans l'Oise, en pleine forêt, dans une clairière aujourd'hui dite de l'Armistice, anciens combattants, soldats, civils, enfants et dirigeants politiques se sont rassemblés pour commémorer les 90 ans de la fin de la Grande Guerre.
Monsieur François Fillon, premier ministre, représentait la République française ; il a rallumé la flamme du Monument, déposé une gerbe au nom du Président de la République française, et effectué un discours.
Queutchny était là ! Voici quelques photos de cet événement...
Les Poilus de nos Monuments
En ce 11 novembre 2008, soit 90 ans après la signature de l'armistice et alors que les soldats français et allemands témoins du conflit s'en sont allés définitivement au début de l'année, rendons hommage aux "Poilus" dont la représentation est fréquent sur nos monuments !
Les Morts de nos Monuments
La mort est certes éminement présentes sur les Monuments érigés dans les années qui suivirent 1918.
Pourtant, peut-être pour l'exorciser, la magnifier, s'en souvenir, être fidèle à la réalité des combats, montrer les horeurs des combats... certaines communes ont opté pour les Monuments qui représentent la mort. Le soldats est vu mourrant ou mort, dans les bras d' "une" ange, auprès de la Vierge Marie, étendu à terre, embrassé ou pleuré par sa bien aimée. Ce sont autant de témoignages pour dire "plus jamais cela" au passant qui prendra le temps d'admirer l'oeuvre.
Les Coqs de nos Monuments
Symbole national de la France depuis l'époque de la Renaissance, le coq (ou Gallus en latin) incarne à la fois la notion de courage, de virilité masculine voire de résurection pour les chrétiens (le jour qui se lève après la nuit, c'est-à-dire le bien qui triomphe du mal).
Aussi, au sortir de 1914-1918, le coq est vite associé aux nombreux soldats morts au front et est intégré aux Monuments érigés en mémoire des Poilus. De très nombreuses fois situé tout en haut de stèles, il contribue largement aux charmes des monuments par sa posture fière et droite.
Les Femmes de nos Monuments
Elles n'étaient pas dans les tranchées ni dans la boue. Mais elles étaient omniprésentes : dans les courriers, dans les hôpitaux, dans les champs, dans les écoles, dans les usines, dans les églises, dans les rêves et les esprits des "Poilus".
Pas étonnant donc de trouver sur nos Monuments de 1914-1918 des représentations de vierges, veuves, mères avec ses enfants, éplaurées, allégories féminines de la guerre, etc.
La femme est présente. La femme à sa manière est aussi une "Poilue". En voici quelques exemples...
Flyboys
Flyboys, réalisé en 2006 par Tony Bill relate un épisode original de la Grand Guerre : l'engagement volontaire dès 1916 de jeunes américains au côté des Français au sein d'une escadrille d'aviateurs, c'est-à-dire bien avant l'engagement des Etats Unis dans le conflit. Il s'agit de la célèbre Escadrille Lafayette.
Ainsi, plusieurs personnages ayant réellement fait partie de l'escadrille sont interprétés par les acteurs James Franco (dans le rôle de Blaine Rawlings, l'un des as de l'escadrille), Jean Reno (dans le rôle du capitaine Thénault qui entrainait les pilotes) et Augustin Legrand (dans le rôle du Lieutenant Giroux) ou encore Martin Henderson (dans le rôle de Reed Cassidy, l'un des pioniers de l'escadrille).
La reconstitution des décors est fantastique. Les uniformes et tenues des pilotes sont magnifiquement réalisés. Les quelques scènes de tranchées et de ruines sont très fidèles à la réalité. Enfin, et c'est là l'exploit du film, les avions, que ce soient des originaux ou des reproductions, sont époustoufflants. Les scènes aériennes sont incroyables tant elles sont réalistes, les combats dans les airs semblent d'une justesse et donnent une très bonne idée de ce que les pilotes vivaient là haut. La romance ajoutée dans le film renforce un sentiment de suspense dont pourtant on devine très vite l'issue. Et bien que l'issue soit prévisible, on a qu'une seule envie : aller jusqu'au bout des 2h19 du film.
Pour en savoir plus sur le film : http://www.flyboysdvd.com
Pour en savoir plus sur l'escadrille Lafayette : http://pagesperso-orange.fr/rdisa
Mattéo, Première période 1914-1915
Mattéo, Première période 1914-1915
Jean-Pierre Gibrat
Editions Futuropolis, octobre 2008
Jean-Pierre Gibrat est scénariste et dessinateur de bandes dessinées. Déjà très remarqué pour ces séries Le Vol du Corbeau et Le Sursis qui se déroulent durant la deuxième Guerre Mondiale, le voici qui s'intéresse à un homme prénommé Mattéo sur la période de 1914 à 1939. Le premier volet est consacré à la première Guerre Mondiale. Le dessin et les couleurs sont exceptionnellement vivantes. Le charme pour les traits et teintes pastels donnés à chaque personnage est immédiat. La restranscription graphique de cette période de l'histoire est magnifique. Le scénario est captivant : pacifiste, le personnage principal d'origine Espagnole s'engage pourtant dans le conflit, par amour pour Juliette... découvrez donc vite la suite de cette histoire !
Cartes Patriotiques
Dès le début de la guerre, les soldats et leurs familles adoptent la Carte Postale comme moyen de missive pour s'échanger des nouvelles. Le format court était ainsi privilégié, d'autant que l'immense majorité des soldats n'étaient pas familiers avec l'écrit.
Voici un exemple des cartes possédées par Queutchny :
Ce qui frappe Queutchny, c'est que malgré les nombreux déplacements des soldats et les nombreux aléas des combats, ces courriers arrivaient : l'exploit est incroyable et mérite d'être loué.
90 ans après les faits, ces cartes ont un petit aspect gentillet et nostalgique, limite irréel.
Aujourd'hui, des centaines de ces cartes sont vendues à l'occasion de brocantes et vides-greniers. Aussi, prettez-vous au jeu, regadez-les, lisez-les, c'est tout une partie de l'histoire de cette guerre qui vit au travers de ces cartes.
Et pour les plus passionnés :
- voici une étude très intéressante de l'Académie d'Amiens sur la représentation des Poilus dans la Grande Guerre au travers des cartes postales : http://crdp.ac-amiens.fr/historial/soldat/somm_cp.html
- sur le blog de Roderich, une trentaine de cartes postales du même genre donne un aperçu du style artistique de ces cartes : http://hroderich.free.fr/cartpost/sommaire.htm
500
A la date du 1er septembre 2008, il y a quelques 1 500 photos sur le blog... et j'en ai encore plus de 500 à publier tellement les contributeurs sont généreux avec moi !
Aussi, merci à tous pour vos photos... et pour m'aider à les publier plus rapidement, merci de lire la rubrique "Accueil / Comment contribuer".